Manon : le sentiment d'insécurité

Ne ratez rien !

Abonnez-vous et soyez avertis des dernières nouveautés.

AVEZ-VOUS déjà eu ce sentiment d’être en sécurité nulle part, peut-être même chez soi ?

Manon est mariée et mère de famille. Elle vient me voir à cause d’une grosse fatigue, elle se sent épuisée et ressent un grand besoin de tranquillité.

QUEL EST LE PROBLÈME ?

En discutant, elle finit par réaliser qu’elle ne se sent pas en sécurité chez elle. Pourtant, elle a un mari aimant et il n’y a pas eu d’incident particulier chez elle. Et elle associe ce sentiment à un manque de liberté. Elle n’arrive pas à être pleinement elle-même. Elle n’avait jamais vraiment pris conscience de ce sentiment, ou en tout cas n'avait pas mis les mots dessus.


Après plus de réflexion, elle se rend compte toutefois qu'elle a souvent besoin de s’assurer que la porte de sa maison est bien fermée, qu’elle se réveille au moindre bruit et qu’au fond d’elle, il y a cette peur qu’on lui enlève ses enfants.

QU'EST-CE QUI SE CACHE DERRIÈRE ?

À ce stade de la séance, je n’ai aucune idée de l’origine de ce sentiment chez Manon, et je me refuse de formuler des hypothèses si tôt. Je préfère aller explorer son inconscient avec elle.


Nous commençons un exercice de relaxation et là, elle ressent un blocage dans sa respiration au niveau du diaphragme.

Je lui demande d’imager ce blocage, et l’image qui lui vient naturellement à l’esprit, c’est qu’elle est face à un mur, et elle se sent impuissante, insignifiante. Elle ressent aussi des réactions physiques : une lourdeur au niveau du cœur, puis une tension dans le dos.


Elle se laisse porter par cette image, naturellement, sans chercher à faire quelque chose, à regarder le film se dérouler sans le contrôler. Elle voit alors une femme qui joue du piano puis d'un bébé qui est baptisé à l’église.


À ce stade, on comprend tous les deux que son émotion est liée à une histoire familiale passée, mais l’histoire n’est pas encore très claire. Le cerveau envoie des bribes d’informations, comme des pièces de puzzle éparpillées. Mais à force de creuser et de questionner le cerveau émotionnel, nous arrivons à comprendre toute l’histoire qui était jusque-là complètement inconsciente.


La sœur de son arrière-grand-mère avait eu un bébé avec son fiancé. Ce dernier est mort peu de temps après. Étant donné que cet enfant avait été conçu hors mariage, ce qui à cette époque était une honte pour toute la famille, sa mère avait exigé que le bébé soit remis à l’église. Des gens ont forcé sa maison pour lui prendre son petit bébé. Elle n’a rien pu faire pour les en empêcher, elle s’est sentie impuissante pour protéger ce qu’elle avait de plus cher.

COMMENT DÉCODER CETTE HISTOIRE ?

C’est là qu’on comprend enfin le rapport avec le sentiment d’insécurité chez soi de Manon. Elle portait cette histoire en elle, et même si elle n’a rien vécu de semblable, elle gardait en mémoire l’émotion. Manon a pu imaginer qu’elle rendait le bébé à son ancêtre et ainsi, l’émotion a disparu naturellement. À la fin de la séance, Manon ressent un apaisement et un bien-être, les douleurs physiques ont disparu.


Le cerveau émotionnel ne fait pas la différence entre le réel et l’imaginaire. Lorsque le problème est réglé de façon imaginaire, cela change notre réalité émotionnelle.


Un dernier point à noter concerne l’intrusion dans le logement. Vous noterez que le mot VOL et le mot VIOL sont très proches en français. Ce n’est pas un hasard. Les deux sont des intrusions, et les deux sont donc sur la même tonalité émotionnelle. Quand on pénètre notre maison ou notre voiture, par exemple, pour nous voler quelque chose, sur le plan émotionnel, c’est très similaire à la pénétration sexuelle, où l’on nous vole notre sexe symboliquement. Il ne faut donc pas sous-estimer l’impact émotionnel d’un vol dans notre vie.

Image de pvproductions sur Freepik

Dernière mise à jour :

Envie d'aller plus loin ?

Explorez votre monde intérieur avec une thérapie puissante, innovante et humaine