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COMMENT s’est passée la rentrée pour toi ? C’est un moment qui peut être assez stressant pour certains. Mais c’est aussi un moment déterminant. Le mois de septembre et octobre sont souvent des mois où nous sommes motivés et productifs dans nos projets. Mais en parlant de motivation, je me suis récemment posé une question importante : quelle est ma vision du travail ? J’aimerais la partager avec toi aujourd’hui.
Lorsque nous pensons au travail, cela évoque généralement une routine quotidienne : se lever tôt, affronter les embouteillages ou la foule dans le métro, passer la journée entouré de collègues et de clients parfois difficiles, attendre impatiemment la fin de la semaine pour se reposer, puis rentrer chez soi épuisé, avec à peine assez d’énergie pour s’affaler sur le canapé et regarder une série. Mais est-ce que cela a vraiment du sens ?
En y réfléchissant, le travail est l'une des activités qui occupe le plus de temps dans notre vie, juste après le sommeil. Si nous n'aimons pas ce que nous faisons ou l'environnement dans lequel nous évoluons, cela rend notre épanouissement personnel difficile, n'est-ce pas ? De plus, notre travail a-t-il un sens pour nous ? Lorsque nous arriverons à la retraite et que nous ferons le bilan des 40 dernières années, serons-nous satisfaits de ce que nous avons accompli ?
Pour ma part, j’ai terminé assez tôt mes études pour créer mon entreprise de nettoyage. À ce moment-là, je ne me posais pas ce genre de questions. Mais lorsque j’ai découvert le monde de la psychologie, j’ai été tout de suite attiré et passionné. Au bout d’un moment, j’ai su que c’était ça ma vocation, ce métier vibrait en moi, je ne pouvais pas ignorer cette force en moi.
Adam Grant, professeur à la Wharton School, a mené une expérience en 2007 pour étudier l'impact de la perception du sens du travail sur la motivation des employés. Dans cette étude, les employés d'un centre d'appels étaient chargés de solliciter des dons pour des bourses d'études. Grant a divisé les employés en trois groupes :
1. Groupe de contrôle : Ils ont simplement continué à faire leur travail normalement.
2. Groupe "personnalisation" : Ce groupe a reçu des témoignages écrits de bénéficiaires de bourses expliquant comment les fonds avaient transformé leur vie.
3. Groupe "impact direct" : Ce groupe a eu l'occasion de rencontrer en personne les bénéficiaires des bourses, qui leur ont raconté comment ces fonds avaient changé leur vie.
Les résultats ont montré que les employés du troisième groupe, ceux qui ont vu directement l'impact de leur travail sur la vie des autres, ont connu une augmentation significative de leur productivité, tant en termes de nombre d'appels réalisés que de montants collectés.
Référence : Grant, A. M. (2007). "Relational Job Design and the Motivation to Make a Prosocial Difference"
Un autre concept qui a vraiment influencé ma vision du travail est l’ikigai. L'ikigai est un mot japonais qui se traduit littéralement par "raison d'être" ou "raison de vivre". Il s'agit de la combinaison de ce qui nous passionne, de ce en quoi nous sommes naturellement doués, de ce dont le monde a besoin (en lien avec la notion de sens abordée précédemment), et de ce pour quoi nous pouvons être payés. Trouver son ikigai est considéré comme un chemin vers une vie remplie de satisfaction, de sens et d'équilibre.
Pour t’aider à identifier ton ikigai, demande-toi s’il n’y a pas un métier que tu fais naturellement, sans même t’en rendre compte ? Par exemple, j’ai un ami qui s’intéresse sans arrêt à l’immobilier, aux maisons à vendre dans son quartier, et il aime mettre en valeur des appartements pour les rendre attrayant, alors que ce n’est pas son métier, mais c’est en lui.
Bien sûr, j’ai souvent été inspiré par le parcours de nombreuses personnes qui ont eu le courage de poursuivre leurs rêves, de ne pas se contenter d’un simple travail, mais de se lancer dans une véritable passion. Prenons l’exemple de Steve Jobs, cofondateur d'Apple Inc. :
"Ayez le courage de suivre votre cœur et votre intuition. Ils savent déjà ce que vous voulez réellement devenir. Tout le reste est secondaire." — Steve Jobs
Passionné par l'électronique et l'informatique dès son jeune âge, Jobs a abandonné ses études universitaires pour se consacrer à ses projets. En 1976, il a fondé Apple dans le garage de ses parents, lançant le premier ordinateur personnel, l'Apple I. Il a ensuite racheté Pixar, qui deviendra un studio d'animation à succès. Jobs a su relancer Apple avec des produits innovants comme l'iMac, l'iPod, l'iPhone et l'iPad, transformant l'entreprise en l'une des plus influentes au monde.
"La seule façon de faire du bon travail est d’aimer ce que vous faites. Si vous n'avez pas encore trouvé, continuez à chercher. Ne vous résignez pas." — Steve Jobs
Pour Steve Jobs, le travail était bien plus qu'une simple occupation : c'était une mission, une passion, et un moyen de laisser une trace durable dans le monde. Il croyait en l'importance d'investir dans ce que l'on aime, de chercher l'excellence, et de viser un impact global.
"Votre temps est limité, ne le gâchez pas en vivant la vie de quelqu'un d'autre." — Steve Jobs
Je crois que chaque être humain a besoin de s’accomplir à travers un métier, une compétence, un savoir-faire. Pas pour l’argent ou la gloire, mais pour l’auto-satisfaction d’avoir donné le meilleur de soi. Nous avons besoin d’exceller dans un domaine, de devenir le spécialiste de quelque chose, de développer une compétence unique. Une fois que nous avons trouvé notre raison d'être, nous devons en faire un savoir-faire, sans jamais arrêter de se dépasser.
À ce stade, il est important de rappeler la notion d’équilibre. Même si le savoir-faire, et donc le travail par extension, peut procurer une grande satisfaction, tout le bonheur d’un être humain ne peut se résumer à cela. Ce n’est qu’un des nombreux besoins que nous avons à combler. Ce n’est ni le seul, ni le plus important.
Steve Jobs était-il heureux ? Il est difficile de savoir dans quelle mesure il était pleinement épanoui, mais en dehors de son combat contre le cancer, voici une déclaration qu’il a faite peu avant sa mort à Walter Isaacson, l’auteur de sa biographie : "J'ai appris beaucoup de choses au cours de ces dernières années, et je préfère maintenant passer plus de temps avec ma famille. Je me rends compte que je n'ai pas été là pour mes enfants autant que j'aurais dû. Je veux essayer de le rattraper maintenant." Jobs a lutté contre un cancer du pancréas pendant plusieurs années, mais la maladie a fini par l'emporter et il est décédé à l'âge de 56 ans.
Ce n’est pas un récit isolé. De nombreuses personnes qui ont donné la priorité à leur travail l’ont fait au détriment de leur famille ou d’autres aspects importants de la vie. Il est donc crucial de trouver un juste équilibre à répartir notre temps entre les différentes activités de manière à répondre à chacun de nos besoins. Nous devons fixer des priorités en fonction de ce qui a le plus d’importance pour nous et partager notre temps et notre énergie de manière cohérente avec ces priorités. C’est ainsi que nous pourrons être véritablement satisfaits et fiers de nous.
En conclusion, je t’encourage à réfléchir à ta propre vision du travail. As-tu trouvé ton ikigai, ta passion ou ta raison d’être, ou bien es-tu encore en train de le chercher ? Prends un moment pour évaluer tes priorités et vois si elles sont en harmonie avec ce qui compte vraiment pour toi. Après tout, notre temps est limité, et il est essentiel de l’utiliser pour construire une vie qui nous épanouit pleinement, à la fois professionnellement et personnellement.
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