“SI VOUS AVEZ LE SENTIMENT d'être au fond du trou, que personne ne vous comprend, que tout est perdu, que votre énergie ne reviendra jamais, que plus rien ne sera comme avant, que vous ne voyez pas la sortie de ce long tunnel... peu importe, je vous en supplie, ne perdez JAMAIS espoir !”
En tant que coach spécialisé en burn-out, j'accompagne chaque jour des femmes épuisées qui pensent ne jamais s'en sortir. Mais avant de vous aider, j'ai dû d'abord m'aider moi-même.
Aujourd'hui, je veux vous raconter mon histoire. Pas la version lissée qu'on trouve sur les sites web. La vraie. Celle avec ses failles, ses échecs et ses moments de doute.
Parce que si moi, j'ai réussi à transformer mes cicatrices en super-pouvoir, vous aussi, vous le pouvez.
Voici l'interview dans lequel je me suis mis à nu, sans filtre.
76% des employés ressentent une boule au ventre en allant travailler. Et si c'était le burn-out qui guettait ?
Journaliste : Gautier, avant de rentrer dans le vif du sujet, peux-tu te présenter ? Qui es-tu aujourd'hui et quel est ton parcours ?
Gautier : Je m'appelle Gautier Gerez. Je suis coach de vie, spécialisé dans le burn-out. J'ai 27 ans et je vis en Espagne.
Avant, j'étais thérapeute pour les traumatismes émotionnels.
J'avais suivi une formation de thérapie PRU, donnée par Luc Péroni. Cette méthode utilisait les tapotements sur les genoux, afin d'aider le cerveau à transformer les émotions négatives en positives.
Mais j'ai remarqué quelque chose de bizarre : les personnes changées leur passé... sans être plus heureux au présent. Étrange, non ?
J'ai cherché pourquoi. Et j'ai trouvé la réponse : nos actions et nos pensées qui se répètent chaque jour font la pluie et le beau temps dans notre esprit. Par la répétition, ces actions et ces pensées deviennent des habitudes automatiques. Ces habitudes impactent directement nos émotions, notre bien-être et notre énergie.
Du coup, j'ai mis au point une méthode qui rend super facile la mise en place de nouvelles habitudes. Parce que, au fond, tout le monde sait l'importance des bonnes habitudes, mais personne n'y arrive vraiment.
J'ai pu aider ma mère - qui avait fait un burn-out - à retrouver son énergie facilement grâce à ses nouvelles habitudes.
Depuis, j'aide les femmes épuisées à retrouver leur énergie. Pas avec de grands discours, mais avec des petites actions qui changent tout.
Journaliste : Intéressant ce parcours de thérapeute à coach. Et j'ai noté que tu mentionnes ta mère qui a fait un burn-out.
Journaliste : Peux-tu nous raconter l'histoire de ta mère ? Comment s'est passé son burn-out et en quoi cela a-t-il influencé ton choix professionnel ?
Gautier : Ma maman nous a élevés seule - mes deux sœurs, mon grand frère et moi. C'est une vraie warrior !
Tout a basculé le jour où elle a découvert l'infidélité répétée de mon père. Du jour au lendemain, elle s'est retrouvée seule avec quatre enfants sur les bras.
Elle s'est battue pour nous ! Elle travaillait sans relâche, juste pour nous nourrir et nous habiller. Je lui en suis infiniment reconnaissant !
Mais le soir... le soir, elle rentrait complètement épuisée. Elle manquait de temps pour nous, et encore plus pour elle-même. Comme presque toutes les mamans, elle s'est sacrifiée pour ses enfants.
À l'époque, je n'avais ni les connaissances ni les outils pour l'aider. Aujourd'hui, c'est différent. Je peux aider ceux qui vivent la même situation.
Journaliste : C'est très touchant cette histoire. On sent que ça a vraiment marqué ton enfance de voir ta mère dans cet état d'épuisement. Mais parlons de toi maintenant...
Journaliste : As-tu déjà eu le sentiment de reproduire inconsciemment le même modèle d'épuisement que tu as vus chez elle ?
Gautier : Oui, bien sûr. Je me suis souvent senti au bord du burn-out.
Je pense que ce qui m'a sauvé de l'état critique, c'est que je n'étais pas vraiment passionné par mon métier à l'époque. Et puis, je travaillais assez peu.
Mais surtout, je crois que j'ai plus un terrain à la dépression qu'au burn-out. Cela dit, j'ai eu presque tous les symptômes du burn-out à différents moments de ma vie (la boule au ventre en allant au travail, des mini-évanouissements, le besoin de dormir beaucoup plus, je me réveillais déjà fatigué, je me déconnectais de mes émotions, je m’isolais socialement…).
Journaliste : Tu parles de "terrain à la dépression"... C'est courageux de l'admettre. Ça me fait penser que beaucoup de gens confondent épuisement et dépression.
Journaliste : Tu dis avoir "un terrain à la dépression plutôt qu'au burn-out". Peux-tu me raconter une période précise où tu as vraiment touché le fond ?
Gautier : Quand j'ai pris mon premier appartement à 19 ans, j'ai commencé à sombrer dans un état dépressif.
En réalité, ça avait commencé un an avant, suite à une rupture amoureuse dont je n'arrivais pas à me remettre. Mais vivre encore chez ma mère m'aidait à garder un cadre de vie "normal".
Un an plus tard, quand j'ai pris mon appartement seul, la dépression s'est manifestée beaucoup plus fortement.
Je passais des journées entières à dormir - en plus de mes nuits. J'étais complètement vide. Je n'avais goût à rien.
Je ne rangeais même pas mon appartement. Il était petit, dans un immeuble miteux. Je me sentais seul, isolé, perdu. Livré à mes sentiments négatifs et mes pensées qui tournaient en boucle dans ma tête.
Journaliste : Wow, cette image de toi à 19 ans, seul dans ce petit appartement miteux, passant des journées entières à dormir... C'est très dur ce que tu décris.
Journaliste : Dans cette période où tu dormais toute la journée, qu'est-ce que tu racontais aux gens autour de toi ? Quelle était ton excuse préférée ?
Gautier : Honnêtement ? Je ne disais rien ! J'avais beaucoup trop honte.
Je me sentais faible et j'avais horreur de ça. Je n'assumais pas du tout mon état dépressif. Je parlais plutôt - même avec moi-même - d'une "grosse fatigue", rien de plus.
Je ne voulais pas être dépressif, comme si c'était un choix ! Avec le recul, je dirais que j'étais dans le déni, tout simplement. J'essayais de garder la face devant les autres. Avouer ma dépression aurait été un échec pour moi, alors je préférais faire comme si de rien.
Journaliste : "Je ne voulais pas être dépressif, comme si c'était un choix" - cette phrase est très forte, Gautier. Cette culpabilité de se sentir faible, ce déni...
Journaliste : Qu'est-ce qui t'a finalement obligé à regarder la vérité en face ?
Gautier : Il y a eu plusieurs déclencheurs, plusieurs prises de conscience. Mais la première, c'était justement à cette époque.
Mon frère, mes sœurs et ma mère avaient tous commencé une thérapie. Alors, ils m'ont fortement encouragé à faire de même.
Pour être franc, je n'aimais pas les psys. Je les trouvais bizarres et je me disais tous les clichés : "Je ne sais pas quoi dire", "Je n'ai rien à raconter"...
Et c'est vrai que je n'avais rien à dire ! J'ai toujours eu tendance à tout garder pour moi. Encore aujourd'hui, mes proches se plaignent souvent que je ne m'ouvre pas assez. Ils seront contents de lire cette interview !
Bref, j'ai quand même accepté de commencer ma première thérapie en mettant mes préjugés de côté. La raison principale ? Je ne me remettais pas de cette rupture amoureuse. Après plusieurs années, ça ne passait toujours pas, et je savais bien que ce n'était pas "normal".
Ça a été ma première bonne décision envers mon bien-être. Mais juste le premier pas d'un long voyage.
Journaliste : J'adore cette image de toute ta famille qui se lance en thérapie en même temps ! Et ton honnêteté sur les psys "bizarres" me fait sourire.
Journaliste : Est-ce que tu penses que le fait d'être coach spécialisé en burn-out, ça t'aide à éviter de parler de TES vrais problèmes ?
Gautier : Oui, c’est souvent le piège de ce métier ! Je crois que c’est aussi dans ma nature de préférer écouter les autres me parler de leur problème plutôt que de parler des miens.
Petit, j'étais déjà un enfant adulte. Ma famille me surnomme "baby boss". Et j'avais cette fâcheuse tendance à faire la morale autour de moi. Enfin, c'est toujours une tendance chez moi !
Plus jeune, tout était blanc ou noir à mes yeux et j'étais très rigide. Bon, sur ça, je pense avoir beaucoup changé.
La psychologie m'a ouvert à la réalité de l'humain : nous avons tous une histoire qui nous définit en partie. On ne peut pas comprendre pleinement une personne sans bien comprendre son histoire.
Journaliste : "Baby boss" ! J'adore ce surnom, ça dit tout sur ta personnalité. C'est marrant cette tendance à conseiller les autres tout en gardant tes propres galères pour toi.
Journaliste : Est-ce que c’est ce qui a causé ta rupture amoureuse, le fait de ne pas t’ouvrir ?
Gautier : En fait non, parce que paradoxalement, tout ce que j'ai décrit sur moi et mes proches ne s'applique pas dans mes relations amoureuses. Là, j'avais plutôt tendance à passer du rien au tout.
C'est ce déséquilibre qui m'a causé beaucoup de tort. Je m'ouvrais trop vite, je m'attachais trop vite.
Voilà pourquoi aujourd'hui je veux être sûr d'être bien stable émotionnellement et affectivement avant de donner mon affection à une femme. Pour être sûr que je ne sois pas constamment en attente de son affection à elle, ce qui serait source de frustration.
Journaliste : Ah ! Voilà qui change tout ! Du coup tu passes d'un extrême à l'autre : soit tu te fermes complètement, soit tu donnes tout trop vite. Cette tendance à "passer du rien au tout" en amour... peux-tu me donner un exemple concret ?
Gautier : Ma dernière relation amoureuse par exemple. J'ai refait encore une fois cette erreur : vouloir avancer trop vite.
Au bout d'un moment, la fille a paniqué parce que je ne l'attendais pas. Et moi, j'étais frustré parce que je ne comprenais pas pourquoi elle ne donnait pas ce que moi, je voulais donner. Il y avait un décalage.
Mais le responsable, à mes yeux, c'est seulement moi. Je veux maintenant apprendre à ne pas dépendre de l'affection de ma future femme. Pour justement donner un amour pur, sans aucune attente en retour.
Journaliste : Merci pour cette honnêteté brutale sur ta dernière relation. Cette frustration de ne pas comprendre pourquoi elle ne donnait pas autant que toi... c'est très humain. Tu dis vouloir apprendre à "donner un amour pur, sans aucune attente en retour". C'est très beau en théorie, mais soyons réalistes : est-ce que tu penses vraiment que c'est possible ? Ou est-ce que c'est encore une façon de te protéger en te créant un idéal inatteignable qui justifie de rester seul ?
Gautier : Peut-être, mais je crois que si les gens sont si malheureux en couple, c'est précisément parce qu'ils n'ont pas été assez exigeants sur le type de relation qu'ils voulaient au départ. C'est la preuve que c'est souvent pour combler un manque affectif avant toute chose, plus que pour la personne elle-même.
Mais je crois absolument de toutes mes forces que si on a une idée très précise de ce qu'on veut, qu'on le demande à Dieu, et qu'on agit dans le sens de notre désir en faisant chaque jour des actions pour avancer vers ce but, si on est assez patient, alors on finit toujours par trouver notre désir ultime tel qu'on le voulait.
Cependant, il faut dire non à ce qui pourrait un peu s'en rapprocher en chemin. J'essaie d'avoir cette philosophie dans tous les aspects de ma vie.
Journaliste : Tu mentionnes Dieu dans ta philosophie. Ça, c'est quelque chose qu'on n'entend pas souvent chez les coachs de ta génération. D'où ça vient ?
Gautier : Je dois ma relation avec Dieu à ma mère, qui m'a élevé avec cette croyance. Mais c’est aussi dans ma personnalité. Depuis petit, je me posais toujours des questions existentielles : pourquoi on est là sur terre ? Quel est le but de la vie ? Comment être heureux ? Celle-ci est ma préférée !
Le bonheur, c'est quelque chose qui m'a toujours intrigué. Je n'ai pas eu une enfance merveilleuse. Mais je savais que je pouvais avoir mieux si je cherchais bien. Et j'ai eu raison !
Ma spiritualité m'influence dans tout ce que j'entreprends, elle fait partie de mon identité. Je ne suis pas un gourou avec mes clients, mais je leur enseigne que l'un des 5 piliers du bien-être, c'est la spiritualité.
C'est nécessaire pour donner du sens à sa vie, pour avoir un espoir solide, pour avoir une foi qui peut déplacer des montagnes, pour se sentir soutenue à tout moment... La spiritualité n'est pas optionnelle pour moi.
Et la science commence à tendre vers ça ! La science du bonheur (la psychologie positive) montre que les gens spirituels sont plus heureux.
Journaliste : Cette phrase "je n'ai pas eu une enfance merveilleuse mais je savais que je pouvais avoir mieux" est très forte. J'aime cette approche pragmatique de la spiritualité appuyée par la science.
Journaliste : Au-delà de la situation avec tes parents et l'épuisement de ta mère, qu'est-ce qui était le plus dur pour toi enfant ?
Gautier : Le plus dur, c'était la solitude. Mes parents me mettaient souvent chez mes grands-parents les week-ends. Ils partaient parfois en vacances sans moi. Et je restais de longues heures dans leur magasin à m’ennuyer.
Je sais qu'ils ne se rendaient pas compte à quel point je souffrais de cette solitude, car je n'arrivais pas bien à exprimer mes sentiments.
Mais oui, je pense que ça a été le plus dur pour moi : me sentir toujours seul. Et même avec les autres, je me suis toujours senti différent. J'avais du mal à connecter avec les enfants de mon âge, je préférais les adultes. Mais j'étais pourtant un enfant.
Donc au final, j'étais très seul.
Journaliste : Cette solitude d'enfance, est-ce que tu penses qu'elle influence ta façon de travailler avec tes clientes aujourd'hui ? Genre, est-ce que tu as parfois tendance à vouloir les "sauver" parce que tu projettes ton propre enfant solitaire sur elles ?
Gautier : J'aurais alors plutôt choisi de me spécialiser dans l'isolement social ! Mais je crois qu'honnêtement, on projette toujours une part de soi sur les autres, même les psys. Ou surtout les psys !
Mais ce n'est pas forcément un problème. Au final, c'est aussi pour ça que je peux comprendre mieux certaines souffrances. J'ai souvent remarqué que les psys et coachs s'investissent beaucoup plus avec les personnes qui ont une histoire similaire à la leur. Et au final, les résultats sont bien meilleurs.
On fait de nos faiblesses et de nos cicatrices notre plus grande force ainsi !
Journaliste : Très juste ! "On fait de nos faiblesses et de nos cicatrices notre plus grande force" - ça, c'est une belle phrase pour tes contenus.
Journaliste : Parlons justement de ton travail de coach. Tu as sûrement eu des échecs, des personnes que tu n'as pas réussi à aider. Peux-tu me raconter un cas qui t'a vraiment marqué ?
Gautier : Je peux te parler de la dernière fois. C'était une femme qui avait dépassé la quarantaine, mère de famille, et qui souffrait beaucoup de ses relations sociales. J'ai eu beaucoup de difficultés quasiment à chaque séance avec elle.
Tout ce que je voulais mettre en place, elle le rejetait. En tout cas, de mon point de vue. Alors j'ai compris qu'elle faisait partie de ces personnes qui veulent juste être écoutées, sans rien y ajouter si ce n'est des "hum hum".
Alors, je l'ai laissé parler, et je pense que j'ai beaucoup appris en m'adaptant à une cliente plus difficile que d'habitude. Au final, ce sont eux qui nous font le plus progresser.
Il y a eu des changements positifs dans sa vie, mais pas au point que je voulais. Mais c'est justement le problème ! En tant que thérapeute ou coach, on ne doit pas "vouloir changer" les gens. Seuls eux peuvent prendre cette décision. Mais j'avoue que c'est parfois dur de l'accepter.
Avec plus de recul, si c'était à refaire, je pense que je n'aurais pas travaillé avec cette personne. Parce qu'aujourd'hui, je cherche uniquement des personnes qui font le choix conscient de changer leur vie pour améliorer leur bien-être. Et elle, je crois qu'elle cherchait plus un ami qui la conforte dans ses sentiments.
Journaliste : Excellente leçon ! Cette frustration du coach qui veut plus le changement que son client... c'est très humain et ça montre ta maturité professionnelle.
Journaliste : Tu dis qu'aujourd'hui, tu cherches "uniquement des personnes qui veulent vraiment changer". Mais concrètement, comment tu fais le tri ?
Gautier : Avant de commencer mon accompagnement avec elles, je leur pose beaucoup de questions sur leurs problèmes actuels, mais aussi sur leurs objectifs et leurs désirs futurs.
Si elles ont une vision claire de leurs désirs, de ce qu'elles veulent devenir, et je sens qu'elles sont motivées plus que tout parce qu'elles ont un "pourquoi" très fort - par exemple "je veux retrouver mon énergie pour sauver mon couple" - alors c'est très bon signe.
De plus, le format de mon accompagnement maintenant, contrairement à avant, c'est de s'engager dès le départ sur un an. Cela permet de s'assurer que les gens veulent réellement aller jusqu'au bout de la transformation.
Journaliste : Ce "pourquoi" très fort et l'engagement d'un an, ça filtre effectivement les vraies motivations. L'exemple "retrouver mon énergie pour sauver mon couple" est parlant.
Journaliste : Et toi, ton "pourquoi" le plus profond pour aider ces femmes épuisées, c'est quoi exactement ?
Gautier : Mon pourquoi ? Il y a plusieurs pourquoi différents, en réalité.
Pourquoi le burn-out ? C'est effectivement l'histoire de ma mère qui a fait un burn-out et de moi petit qui n’avait pas de maman présente. Je sais qu'en aidant des femmes à avoir plus d'énergie, j'aide aussi les maris et enfants à avoir une super-femme et une super-maman. Parce qu'elle a l'énergie de faire plein de belles choses.
Je crois que j'ai toujours défendu la cause des femmes, sûrement à cause de mon histoire. Mais aussi parce que je suis admiratif de leur dévouement pour les autres. Si le monde était rempli que d'hommes, je crois qu'il serait beaucoup plus dur qu'il ne l'est déjà.
Les femmes sont souvent généreuses et bienveillantes, elles aiment faire du bien aux autres, surtout à leur famille. Donc en aidant ces femmes, j'aide aussi des familles entières.
Moi, petit, je n'aurais pas eu besoin d'un psy, mais que ma mère soit soutenue et aidée pour qu'elle puisse avoir l'énergie et le temps de passer plus de temps avec moi. J'aurais vécu mon enfance complètement différemment.
Journaliste : C'est très touchant cette vision de cercle vertueux : aider une femme = aider toute sa famille.
Journaliste : Tu parles de ta propre enfance qui aurait pu être différente si ta mère avait été aidée. Est-ce que tu as déjà eu peur de reproduire les mêmes erreurs que tes parents si tu devenais père un jour ?
Gautier : Si j'ai des enfants - et oui, un jour, j'aimerais beaucoup - je pense que peu de choses donnent autant de joie que d'aimer ses enfants.
Alors si j'ai des enfants, je ne peux pas prédire que je ferais bien ou pas, mais si j'ai bien appris une chose, c'est que tout le monde va exactement où il veut aller dans la vie.
Chaque jour, nous prenons des tas de décisions qui semblent sans importance : on ne demande pas à sa femme comment elle se sent aujourd'hui, on ne va pas jouer avec ses enfants comme on le fait d'habitude, on commence à moins faire attention à ce qu'on mange, on néglige un peu la qualité de son travail...
Toutes ces décisions répétées chaque jour sont la cause de nos gros problèmes !
Je pense qu'il faut suivre son bien-être comme son compte en banque, c'est-à-dire se demander chaque jour : comment je vais aujourd'hui de 0 à 10, et comment faire pour augmenter ce chiffre aujourd'hui ? Si on y arrive, alors on peut commencer à l'élargir à sa famille : comment vont mes enfants aujourd'hui - en leur demandant et en observant leurs réactions ? Comment je peux les aider à être encore plus heureux ?
Si on prend cette habitude chaque jour, alors on s'assure les meilleurs résultats possibles.
Journaliste : J'adore cette idée des "métriques" quotidiennes ! C'est très concret et applicable. Et cette philosophie que "tout le monde va exactement où il veut aller" par ses petites décisions quotidiennes, c'est fort.
Journaliste : Tu as l'air d'avoir une vision très optimiste et structurée de la vie maintenant. Mais soyons honnêtes : il y a des jours où ça ne va pas, où ton bien-être est dans le rouge. Que fais-tu concrètement quand TOI, tu passes une mauvaise journée ?
Gautier : Bien sûr, je suis un humain ! Aller mal, c'est même très sain. Nous avons tous des cycles émotionnels, avec des hauts et des bas. Et on vit dans un monde instable où on peut être très éprouvé : la mort d'un proche, la maladie, un revers financier...
Donc la question n'est pas comment toujours aller bien, mais plutôt comment gérer son humeur actuelle.
Dans mon cas, les jours où je me sens pas bien, déjà, je le sais de suite parce que ma première habitude, c'est le suivi quotidien de mon humeur. Plusieurs fois par jour, je me demande comment je vais.
Quand ça va pas, alors déjà je l'accepte. Je n'essaie pas de fuir la douleur émotionnelle. J'essaie de prendre un moment avec moi-même et me poser pour accueillir toutes mes émotions sans jugement.
Ensuite, je réfléchis à quelle activité je peux faire aujourd'hui pour générer du bien-être en moi. J'ai une liste de plusieurs activités que j'aime beaucoup faire : lire un livre dans une terrasse de café, me promener en nature, faire de la photo dans la rue, écouter de la musique, regarder un film qui me fera du bien, qui me fera rêver, prendre le soleil, ou tout simplement respirer !
Journaliste : Excellent ! Cette acceptation des émotions sans jugement et cette liste d'activités bien-être, c'est très pratique. Le fait de suivre ton humeur plusieurs fois par jour, c'est du concret.
Mini-exercice : Créez dès maintenant votre propre liste de 5 activités bien-être. Notez-les dans votre téléphone. La prochaine fois que vous passerez une mauvaise journée, piochez dedans !
Journaliste : Tu mentionnes faire de la photo dans la rue parmi tes activités bien-être. Ça me surprend un peu ! Qu'est-ce que la photographie t'apporte exactement ?
Gautier : J'adore la photo ! J'aime surtout prendre les gens en photos sans qu'ils s'en rendent compte, car je les trouve authentiques, expressifs et touchants.
J'aime l'humain, j'aime voir les gens être réellement eux-mêmes : être émus, rigoler, pleurer, danser, chanter, s'aimer... C'est de belles photos que j'aime revoir avec le temps.
Je trouve que la photo est un art qui peut être mal compris à cause de l'habitude de tout prendre en photo avec nos téléphones.
Paradoxalement, hormis quand je suis avec mon appareil, je prends très peu de photos.
Je trouve tellement dommage de ne pas profiter pleinement du moment présent en cherchant à le capturer avec une photo. C'est un vrai non-sens pour moi.
Journaliste : C'est beau cette passion pour capturer l'authenticité des gens ! Et très cohérent avec ton approche de coach - cette observation bienveillante de l'humain dans sa vérité. J'aime ce paradoxe entre ton amour de la photo et ton refus de photographier avec le téléphone pour rester dans l'instant présent.
Journaliste : On arrive à la fin de notre interview. Si tu devais donner UN SEUL conseil à une femme de 35 ans, mère de deux enfants, qui se lève fatiguée tous les matins en se disant "ma vie n'est que corvées", qu'est-ce que tu lui dirais ?
Gautier : Juste trois mots : “Rappelle-toi POURQUOI.”
Si on a un pourquoi qui nous fait vibrer, un humain - et surtout une maman - peut alors découvrir en elle une force inimaginable.
Les mamans sont des super-héroïnes du quotidien, mais c'est juste que parfois, elles l'oublient. Elles oublient qu'elles sont souvent le pilier de leur famille. C'est lourd à porter, oui, mais c'est aussi tellement beau, cet amour à donner.
Comme le dit si bien la Bible : "Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir" (Actes 20:35, La Bible). Je pense que ces mots résonnent encore plus dans un monde où l'égoïsme est devenu la norme.
Il n'y a pas de meilleur pourquoi que d'aimer son Dieu, son conjoint, ses enfants, ses parents, ses amis, ses clients - parce que oui, j'aime vraiment beaucoup mes clients. Tout ce que nous faisons par amour nous donnera une énergie inimaginable !
Journaliste : Magnifique ! Cette phrase "rappelle-toi POURQUOI" avec cette vision de l'amour comme source d'énergie inépuisable... c'est exactement le message d'espoir dont beaucoup ont besoin.
Journaliste : Gautier, après tout ce qu'on vient de partager - ton enfance solitaire, tes dépressions, tes échecs amoureux, tes doutes de coach - qu'est-ce que tu veux que tes lectrices retiennent de ton histoire ?
Gautier : En plus du "pourquoi", une chose va vous aider dès maintenant à ne rien lâcher. C'est même une des choses les plus importantes de l'univers : l'espoir.
Tant qu'il y a de l'espoir, il y aura toujours un peu de force. Sans espoir, on perd ses dernières réserves et c'est fini.
Alors peu importe votre situation, même si vous avez le sentiment d'être au fond du trou, que personne ne vous comprend, que tout est perdu, que votre énergie ne reviendra jamais, que plus rien ne sera comme avant, que vous ne voyez pas la sortie de ce long tunnel... peu importe, je vous en supplie, ne perdez JAMAIS espoir !
Au fond de vous, il y a quelque chose d'incroyable qui sommeille. Il y a des ressources que vous n'imaginez pas. Vous avez juste oublié !
Si vous êtes en vie, c'est que vous avez gagné contre des milliers de spermatozoïdes. Je dis ça parce que ma mère avait fait l'opération pour fermer ses trompes, donc elle n'aurait jamais dû avoir d'autre enfant après ma sœur, et pourtant je suis là !
Je suis ici pour raconter mon histoire, je suis vivant ! Je continuerai de me battre jusqu'à mon dernier souffle et je veux que vous fassiez pareil !
Vous avez le pouvoir de le faire, c'est juste que vous ne le savez pas encore !
Journaliste : Wow Gautier ! Cette conclusion est absolument magnifique et bouleversante. Cette histoire sur ta naissance "miraculeuse" après l'opération de ta mère, c'est un symbole puissant d'espoir. Et ce cri du cœur "je continuerai de me battre jusqu'à mon dernier souffle" va droit au but. Merci pour cette interview exceptionnelle où tu as vraiment livré ton âme.
Voilà mon histoire, sans filtre.
J'ai vécu la solitude enfant, la dépression à 19 ans, les échecs amoureux, les doutes de coach. J'ai eu honte, j'ai été dans le déni, j'ai voulu faire le fort.
Mais j'ai aussi découvert que nos failles peuvent devenir nos plus grandes forces.
Si moi - qui ai vécu l'épuisement, la solitude et la dépression - j'ai réussi à transformer ma vie en mission d'amour et d'espoir, alors, vous aussi, vous pouvez y arriver. Je n’ai rien de plus que vous n’avez pas déjà.
Vous n'êtes pas seule. Vous avez le pouvoir de changer votre vie.
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Dernière mise à jour :
Vous méritez mieux que juste survivre chaque jour. Vous n'êtes qu'à un clic du premier pas.
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