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POURQUOI est-ce que nous sommes aussi intéressés par cette question ? Savoir qui on est nous aide à savoir ce qu’on veut et où on doit aller.
Je pense que le positif de ce genre de démarche est la compréhension de soi et l’acceptation. Mais le côté négatif parfois, c’est de conclure qu’on est tellement différent qu’on ne pourra jamais s’intégrer avec les autres, de se donner des excuses pour tout et n’importe quoi et finalement se complaire dans son mal-être.
Connaissance : information acquise.
Intelligence : capacité à mettre en lien des informations et à trouver la meilleure solution. Tous les êtres humains ont une forme d’intelligence, mais pas au même degré et dans les mêmes domaines.
Sagesse : appliquer l’intelligence dans sa vie. En d’autres termes, être intelligent ou avoir beaucoup de connaissances ne signifie pas faire de bons choix, c’est seulement en avoir la capacité.
Intelligence intellectuelle : intelligence froide, rationnelle, guidée par la raison plutôt que par les émotions. Capacité à analyser les choses, les chiffres, les faits. Logique, mathématique, mental.
La science a prouvé que le cerveau humain ne peut pas utiliser son intelligence intellectuelle sans la moindre émotion. C’est un fantasme, car l’humain est par nature émotionnel.
Quotient intellectuel (QI) : une mesure de l’intelligence intellectuelle. C’est mesurable avec le test de QI qui est validé scientifiquement, toutefois beaucoup remis en question.
Précoce : un enfant qui est en avance pour son âge au niveau de l’intelligence intellectuelle.
Haut quotient intellectuel (HQI) : une personne ayant un QI élevé (plus de 130 sur l’échelle de Wechsler).
Génie : une personne ayant un QI extrêmement élevé (plus de 145 sur l’échelle de Wechsler).
Intelligence émotionnelle : intelligence chaude, guidée par l’intuition. Capacité à comprendre ses émotions, en avoir une gestion équilibrée, les écouter sans les subir, et capacité d’empathie, percevoir les émotions des autres et les ressentir en soi.
Quotient émotionnel (QE) : une mesure de l’intelligence émotionnelle. Il est difficile de mesurer cette intelligence, car elle est très subjective, contrairement à l’intelligence intellectuelle.
Haut quotient émotionnel (HQE) : une personne ayant un QE élevé, mais encore une fois, c’est très subjectif.
Sensible : une personne ressentant des émotions et ayant de l’empathie. L’humain par nature est sensible.
Hypersensible : une personne subissant ses émotions, ayant tendance à être submergée par elles. Les émotions sont trop fortes et l’empathie épuisante. Même si le mot peut être assez négatif, cela cache un grand potentiel d’intelligence émotionnelle (HQE). Et la thérapie peut apporter une grande aide pour mieux gérer ses émotions et canaliser cette énergie.
Sociopathe : une personne n’arrivant pas à ressentir de l’empathie. Ce trouble psychiatrique touche moins de 5% de la population. Ce n’est pas parce que nous ne percevons pas les émotions d’une personne que c’est forcément un sociopathe, le monde n’est pas rempli que d’hypersensibles et de sociopathes, ou encore de pervers narcissiques, s’il vous plaît, soyons réalistes. D’autant que rien n’est irrémédiable. Des études sur des sociopathes ont prouvé qu’on peut les aider à développer leur empathie.
Psychopathe : une personne n’arrivant pas à ressentir de l’empathie, et n’ayant aucune conscience (ou morale) du bien et du mal.
Haut potentiel (HP) = Surdoué = Zèbre : une personne qui a, à la fois, un QI élevé, et aussi, un QE élevé. Le QI et le QE peuvent ne pas être exploités selon l’éducation, les blessures d’enfance et l’entourage. Comme le QE est subjectif, détecter un HP est très compliqué. Un test de QI n’est pas une réponse suffisante, un QI élevé est un HQI, pas forcément un HP ou un HPI.
Haut potentiel intellectuel (HPI) : une personne qui est HP avec un profil émotionnel contrôlé dominant. Toutefois, le HP « switch » (ou permute) régulièrement du contrôle à l’hypersensibilité et vice-versa.
Haut potentiel émotionnel (HPE) : une personne qui est HP avec un profil émotionnel hypersensible dominant.
HPI-HPE : une personne qui est HP avec un profil émotionnel équilibré.
Trouble du spectre autistique (TSA) : une personne ayant un trouble du développement au niveau neurologique qui va générer des difficultés au niveau sociales, de la communication et des sens exacerbées généralement (par exemple le bruit est toujours trop fort et parfois même insupportable). Il y a des degrés très différents d'autisme, et cela peut être détecté avant l'âge de trois ans.
Il y a quelque chose d’étonnant : on trouve souvent des autistes dans les familles dans lesquelles il y a des HP. Y a-t-il un lien entre les deux ? C’est possible.
Quoi qu'il en soit, on peut avoir à la fois une forme légère de TSA (asperger) et être HP, oui, c’est cumulable, contrairement à vos coupons promotionnels. Nous pouvons cumuler encore d’autres troubles comme le TDA/H, des troubles DYS, des TOC…
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter ce site : asperger.autisme.ch/syndrome
Atypique : une personne qui a un fonctionnement psychique différent de la majorité des gens (Exemple : TSA, HP…).
Normal pensant (NP) : une personne qui a le même fonctionnement que la majorité des gens. Le fameux normal, ça existe oui, mais ça semble être en voie de disparition de nos jours.
Il y a quelque chose d’assez intéressant dans toutes ces définitions. Avez-vous remarqué comment, dans l’histoire, on a toujours mis en avant le QI, l’intelligence intellectuelle, au détriment de l’intelligence émotionnelle ?
Aujourd’hui encore, on parle énormément de HPI, alors qu’initialement, le terme HPI et HPE ont été inventés en même temps par la psychanalyste Raymonde Hazan. Mais on préfère toujours mettre en avant le côté intellectuel, et on parlera plus d’hypersensible pour le côté émotionnel, mettant plus l’accent sur le côté négatif de l’intelligence émotionnelle.
Nous craignons tellement nos émotions que nous les fuyons comme si c’était la peste. Pourtant, un être humain ne peut pas prendre une seule décision sans émotions. Mais cette réalité est dure à accepter…
Le HP (Haut Potentiel) et le NP (Normal Pensant) sont des êtres humains, ils ont la même structure cérébrale, mais la différence principale est une rapidité plus grande dans le circuit intellectuel et émotionnel chez le HP. C’est pour cela qu’il aura tendance à être dans les extrêmes, toujours trop, et aura plus de mal à s’équilibrer.
Évidemment, on pourrait dresser des listes longues comme le bras pour décrire les HP, mais j’avoue ne pas être un grand fan de ce genre de description. Prenons juste un exemple : la sensibilité à l’injustice chez le HP. Bon, d'accord, mais vous pensez que les autres sont comment face aux injustices ? À moins d’être un sociopathe, on est tous sensibles face à l’injustice ! C’est seulement que les HP et les hypersensibles ont une émotion plus forte.
J’ai remarqué que, dès qu’on se met à décrire le HP, il y a souvent des confusions. Et c’est normal, parce que, sans que nous nous en rendions compte, en réalité, ce n’est pas le HP que nous décrivons, mais c’est l’être humain.
Il y a beaucoup d’étiquettes, mais si on met de côté les pathologies psychiatriques comme les sociopathes, nous avons tous un point commun : nous sommes remplis d’émotions.
L’être humain est par nature sensible, il est rempli d’émotions. Une intelligence sans aucunes émotions est artificielle.
Si nous nous rappelons ce qui nous unit plutôt que ce qui nous différencie, cela sera plus facile de s’accepter les uns et les autres et de vivre ensemble en harmonie. Mais cette harmonie doit déjà exister en soi.
On ne peut accepter les autres comme ils sont que si nous nous acceptons déjà nous-même.
Une dernière chose. Est-ce que c’est présomptueux de se dire HP, zèbre, HQI… ? L’intelligence est un critère avec lequel vous êtes né. Ce n’est, ni bien, ni mal. Est-ce que c’est présomptueux de dire qu’on mesure 1m90 ? Je ne pense pas, c’est neutre en fait. Ce qui est réellement important je pense, c’est ce que nous faisons des capacités naturelles dont nous avons hérité. Ce sont nos choix qui font de nous de bonnes personnes ou non.
Alors au final, ce n’est pas une finalité de penser être HP ou non, nous ne pouvons pas nous définir juste avec ça. Alors, qui suis-je ? Je suis humain.
Pour en savoir plus sur les HP, je recommande ces deux livres :
Trop intelligent pour être heureux de Jeanne Siaud-Fachin
Je pense trop de Christel Petitcollin
Image de Freepik
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